Si vous avez créé des volumes chiffrés et leurs points de montage pendant l'installation, vous devrez fournir pendant le démarrage la phrase secrète pour chaque volume. La procédure diffère légèrement pour les méthodes dm-crypt et loop-AES.
Pour les partitions chiffrées avec dm-crypt, l'invite pendant l'amorçage sera :
Starting early crypto disks... part
_crypt(starting)
Enter LUKS passphrase:
Le mot part
sur la première ligne de l'invite
est le nom de la partition, par exemple, sda2 ou md0. Vous vous demandez probablement
pour quel volume vous saisissez la phrase secrète.
Est-ce pour /home
, pour /var
?
Bien sûr, si vous n'avez chiffré qu'un seul volume, c'est facile et vous n'avez
qu'à saisir la phrase utilisée. Si vous avez chiffré plusieurs volumes, les notes
que vous avez prises pendant l'installation (étape Section 6.3.2.6, « Configuration des volumes chiffrés »)
vous seront utiles. Si vous n'avez pas noté la correspondance entre
et les points de montage,
vous pouvez les trouver dans les fichiers part
_crypt/etc/crypttab
et
/etc/fstab
de votre nouveau système.
L'invite peut être légèrement différente quand un système de fichiers racine chiffré
est monté. Cela dépend du type d'« initramfs » qui a servi à créer
l'« initrd » utilisé pour amorcer le système. Voici par exemple l'invite
pour un initrd créé avec initramfs-tools
:
Begin: Mounting root file system... ...
Begin: Running /scripts/local-top ...
Enter LUKS passphrase:
Quand vous saisissez la phrase, aucun caractère (même pas l'astérisque) n'est montré. Si vous faites une erreur, vous aurez deux possibilités de correction. Après la troisième tentative, le processus de démarrage sautera ce volume et continuera avec les autres volumes. Veuillez consulter Section 7.2.3, « En cas de problèmes » pour d'autres informations.
Une fois toutes les phrases saisies, le processus de démarrage se poursuit normalement.
Pour les partitions chiffrées avec loop-AES, l'invite pendant l'amorçage sera :
Checking loop-encrypted file systems. Setting up /dev/loopX
(/mountpoint
) Password:
Quand vous saisissez la phrase, aucun caractère (même pas l'astérisque) n'est montré. Si vous faites une erreur, vous aurez deux possibilités de correction. Après la troisième tentative, le processus de démarrage sautera ce volume et continuera avec les autres volumes. Veuillez consulter Section 7.2.3, « En cas de problèmes » pour d'autres informations.
Une fois toutes les phrases saisies, le processus de démarrage se poursuit normalement.
Quand vous n'avez pas pu monter certains volumes à cause d'une mauvaise phrase secrète, vous devez les monter après le démarrage. Il y a plusieurs cas.
Le premier cas concerne la partition racine. Si elle n'est pas montée correctement, le processus de démarrage s'arrête et vous devez réamorcer la machine.
Le cas le plus simple concerne les volumes contenant des données comme
/home
ou /srv
. Vous pouvez
les monter après le démarrage. Avec loop-AES, une seule opération est nécessaire :
#
mount
/mount_point
Password:
où /mount_point
doit être remplacé par un répertoire
(par exemple, /home
). La différence avec le montage d'une partition
ordinaire est qu'on vous demandera de saisir la phrase secrète.
Avec dm-crypt, c'est un peu plus compliqué. Vous devez d'abord enregistrer les volumes avec l'application device mapper de cette façon :
#
/etc/init.d/cryptdisks start
Tous les volumes listés dans /etc/crypttab
seront examinés
et les périphériques seront créés dans le répertoire /dev
après avoir saisi les bonnes phrases de passe. Les volumes déjà enregistrés sont
ignorés et vous pouvez répéter cette commande sans souci. Quand l'enregistrement
des volumes sera terminé, vous pouvez simplement les monter de la façon habituelle :
#
mount
/mount_point
Quand des volumes contenant des systèmes de fichiers non critiques
(/usr
ou /var
) n'ont pas été montés, le
système doit s'amorcer malgré tout et vous pouvez monter ces volumes
comme dans le cas précédent. Mais vous aurez besoin de (re)lancer les
services qui fonctionnent habituellement car il est probable qu'ils n'auront pas été
lancés. Le plus simple est de passer sur le premier niveau de fonctionnement
(« runlevel ») avec la commande :
#
init 1
et en pressant les touches Control+D quand le mot de passe du superutilisateur est demandé.